Faculte europeenne de sophrologie

LA SOPHROLOGIE AUJOURD'HUI

La sophrologie a connu 3 périodes dans son développement :

La première période correspond à la création de l'école en 1971 (1°école de sophrologie en France). Elle a été une période de découverte et d'enthousiasme, une sorte de mouvement, non seulement sous la forme d'une évolution médicale, mais encore sous la qualité d'un nouvel enthousiasme qui a été reçu par les médecins, par les thérapeutes, par les psychiatres et même par les psychanalystes, comme une révolution susceptible de façonner un autre rapport thérapeutique. Cette véritable transformation du mode de pensée a été favorisée par de grands rassemblements, de véritables « messes » que représentaient surtout les deux premiers congrès de 1970 et de 1975.

La deuxième période a été au contraire une période de déstructuration. Dès 1976, nous avons commencé à prendre des distances vis-à-vis d'Alfonso Caycédo. Il n'était pas question de remettre en cause les principes de la sophrologie mais il n'apparaissait plus possible de se cantonner dans une disposition radicalement imposée, administrée et concédée. Cette période perdura jusqu'en 1985. S'est mis en place ensuite un calme générateur d'un travail devenant enfin productif.

La troisième période s'élabora lors du congrès mondial de sophrologie de Monaco en 1997. A cette occasion, nombre de confrères et de collègues voulurent bien s'ouvrir à un raisonnement générateur d'équilibre, d'harmonie et de progrès et accepter l'évidence que l'ouverture de la sophrologie ne pouvait faire l'impasse sur l'analyse et l'épanouissement exixtentiel.

Le temps fait que s'estompent dans l'ombre du passé tous ces éléments liés à l'histoire de la sophrologie. D'ailleurs quelle science, quelle technique ou quelle découverte a évolué sans combat et sans obstacles ? Sont ainsi apparus depuis une vingtaine d'années des anciens élèves qui, par leur travail et leurs compétences, représentent une deuxième génération heureusement dépouillée des luttes antérieures désormais oubliées.

A l'heure actuelle, le moment est venu de préciser encore plus les champs de pratique pour éviter à la sophrologie déconvenues et mésusages. La sophrologie est "une science, un moyen de d'épanouissement, un art thérapeutique et une philosophie". Veiller à préserver les « bonnes pratiques » chez les praticiens et notamment non médicaux en reconverion professionnelle, c'est veiller pour un exercice juste, éthique et pour l'intérêt des usagers. On devient "Praticien Sophrologue" quand on est de formation initiale socio-relationnelle, l'exercice de la sophrologie est alors pédagogique et social, il est ouvert à toutes les professions, "Praticien-Sophrothérapeute" est ouvert aux aux médecins et aux psychologues de différentes spécialités, "Praticien Sophranalyste" aux praticiens médicaux exerçant dans le champ de l'épanouissement existentiel.

Le vocable de "sophrologue" a été malheureusement banalisé sous de nombreuses formes présentant de moins en moins de cohérence avec la réalité de l'exercice et la réalité des compétences à développer. Sans doute les sophrologues de 3° génération (organismes de formation et écoles depuis 2000), dans un enthousiasme de découverte des possibilités de la concience humaine et par manque de rigueur des contenus des compétences enseignés participent à leur insu à entretenir le flou sur les 3 champs de pratiques bien différenciés dès la fondation de la sophrologie en 1960.

Cette mise au point contribuera à distinguer et à faire distinguer les champs de pratique chez les "praticiens de sophrologie" : C'est aussi par réaction à cette sorte de « nouvelle vague » qui semble destinée à vendre la sophrologie, un produit de consommation facile et pratique; sans pré-requis minimal ni au développement de compétences, ni à l'exercice. Il est nécessaire de maintenir la sophrologie dans la ligne d'une déontologie rigoureuse qui était celle de fondation car la "pratique de sophrologie" est indissociable de l'éthique qui lui est inhérente et qui lui a valu la crédibilité dont elle jouit encore aujourd'hui.

"Sophrologie et santé" s'est vu affirmé dans les années 1980. "Sophrologie et épanouissement existentiel" s'est vu affirmée  dans les années 2000. "Sophrologie et bien-être" s'est affirmé en 2010, les "normalisations européennes" sur les titres professionnels, aidant, ont permis de rendre visible la sophrologie pédagogique et socio-relationnelle.

Aussi, l'année 2016 a vu se mettre en place trois structures élaborées par la FES pour rendre
institutionnellement visible les 3 pratiques de la sophrologie; d'une part pour que la définition de la sophrologie ne se trouve pas réduite à son volet de pratique pédagogique et socio-relationnelle et d'autre part pour distinguer et faire distinguer les champs de pratique médicaux (thérapeutique et analytique) pour éviter déconvenues et mésusages :

-La SSPS : la Société de Sophrologie pédagogique et socio-relationnelle, ouverte aux praticiens socio-relationnels (Praticien-Sophrologue).

-Le CSTM : le Collège de Sophrologie thérapeutique et médicale, structure ouverte aux praticiens dans le champ médical (Praticien-Sophrothérapeute).

-La SSSA : la Société savante de Sophrologie analytique ouverte aux praticiens exerçant dans le champ analytique d'épanouissement existentiel (Praticien-Sophranalyste).


Trois cursus de développement de compétences (niveaux de formations) sont mis en place :

- Diplôme de compétences en Sophrologie pédagogique et socio-relationnelle.

- Diplôme d'enseignement supérieur en Sophrologie (Sophrologie thérapeutique).

- Diplôme d'enseignement spécialisé en Sophrologie (Sophrologie analytique).


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